Par sa localisation et ses dimensions, les installations photovoltaïques d’une ferme agri-solaire sont susceptibles de produire un effet visuel sur le paysage dans lequel elles s’insèrent. L’acceptabilité d’un projet auprès d’une communauté locale est de ce fait étroitement liée à la capacité des développeurs énergétiques comme SAMSOLAR à prendre en compte l’aspect paysager de leurs projets pour les intégrer de façon optimale dans leur environnement. Cet article présente de manière succincte la façon dont le paysage est pris en compte dans les études préalables à l’obtention des autorisations administratives, la manière dont les impacts paysagers sont évalués et enfin les mesures paysagères qui permettent de diminuer l’impact visuel des installations photovoltaïques.
Le travail d’identification des enjeux paysagers dans les études préalables à l’autorisation administrative
Selon la puissance d’un projet agrivoltaïque, le niveau d’exigence attendu dans l’étude paysagère varie de manière assez significative. Ainsi, deux cas sont envisageables.
Première hypothèse, les projets qui égalent ou dépassent 1 MWc de puissance, font l’objet d’une étude paysagère. Un bureau d’études spécialisé en la matière est missionné à cet effet. Celui-ci va chercher à présenter le projet agrivoltaïque dans son contexte paysager au sens large, incluant plusieurs échelles d’analyse : une aire d’étude élargie, une aire d’étude rapprochée et une aire d’étude immédiate. C’est ce que l’on appelle l’état initial.
Cet état initial fait ressortir la présence éventuelle d’éléments du patrimoine comme les sites classés, les sites inscrits, les monuments historiques et les sites patrimoniaux remarquables (château, cimetière, Eglise, dolmen, etc.), et ce afin de connaître le niveau de sensibilité qu’ils représentent. Il s’agit aussi d’identifier les zones d’habitation pouvant se trouver à proximité du site d’étude, ainsi que les lieux où se déroulent des activités d’agrément ou de tourisme (gîte, centre équestre, chemin de randonnée, parc, golf etc.). L’étude paysagère permet en outre de faire un état des lieux des axes de circulation (autoroutes, routes départementales, routes communales, voies ferroviaires, etc.) environnant le site d’étude.
Deuxième hypothèse, les projets agrivoltaïques d’une puissance comprise entre 300 KWc et 1 MWc, ne font pas l’objet d’une étude approfondie systématique. Le porteur de projet peut dans ce cas missionner un bureau d’études afin de constituer une note paysagère simplifiée. Cette note permettra à l’administration de déterminer au cas par cas si une étude plus approfondie est ou non nécessaire. De manière relativement concise, cette note fait apparaître le contexte paysager et patrimonial, une analyse des visibilités depuis certains points de vue comme des habitations et des axes de circulation, une brève analyse des effets du projet sur le paysage et enfin des mesures visant à favoriser l’insertion paysagère du projet.
L’évaluation des impacts paysagers
Les projets dont la puissance est équivalente ou supérieure 1 MWc, font l’objet d’une analyse approfondie des impacts paysagers du projet. Cette analyse découle des sensibilités identifiées au cours de l’état initial.
Les impacts sont étudiés au regard d’une grille d’analyse communément admise. Tout d’abord il est considéré qu’un impact paysager est susceptible de se produire à différents moments de la vie d’un projet : durant la phase chantier, la phase d’exploitation ou bien au moment du démantèlement des installations photovoltaïques. Le bureau d’études module en outre son analyse en déterminant si l’impact en question a un caractère direct ou indirect et permanent ou temporaire. Ensuite, chaque impact reçoit une qualification à partir d’une échelle d’intensité prédéfinie par le bureau d’études. En effet, un impact pourra en définitive être qualifié comme étant positif, négligeable, assez faible, faible, modéré, fort ou très fort.
A titre d’exemple, si une route départementale longe le site d’étude, l’impact pourra être jugé permanent en phase d’exploitation. Toutefois, en raison de la présence d’arbres et de haies denses le long de cette même route, l’impact paysager pourrait alors jugé faible par le bureau d’études.
La mise en place de mesures paysagères
L’analyse des impacts du projet est susceptible de faire émerger le besoin de mettre en place des mesures d’évitement ou de réduction des impacts soulevés au cours de l’étude. Ces mesures tendent accroître l’acceptabilité du projet au niveau local et à fondre le plus possible le projet dans son contexte paysager.
Une mesure d’évitement paysagère est relativement simple dans son principe : elle consiste à positionner les installations de sorte que les effets visuels du projet soient évités de manière stratégique à certains endroits. Par exemple, lorsque cela est pertinent, effectuer un retrait d’implantation de panneaux aux abords d’un cimetière constitue une mesure d’évitement paysagère.
Une mesure de réduction paysagère vise à amoindrir l’intensité ou l’étendue des impacts du projet agrivoltaïque qui n’ont pas pu être complètement évités. La réduction des impacts visuels d’un projet agrivoltaïque peut par exemple consister en la création ou le renforcement de haies végétales près d’une voie de circulation. Cela peut également se traduire par le choix des couleurs des éléments techniques d’une ferme agri-solaire, à savoir le choix des teintes des clôtures, des postes de transformation, de livraison, des citernes incendie ou encore des portails d’accès.
Conclusion
L’implantation d’une ferme agri-solaire est susceptible d’apporter une touche industrielle dans le paysage. Grâce à l’étude paysagère, les effets visuels d’un projet agrivoltaïque sont en principe largement anticipés et réduits pour permettre une bonne insertion au sein du contexte paysager. En effet, la production énergétique n’est pas opposition avec la préservation des paysages. Pour ce qui a trait à SAMSOLAR, nous tenons compte des spécificités de chaque projet, afin de prendre au cas par cas les mesures de réduction des effets visuels qui nous semblent les plus pertinentes et les plus satisfaisantes, et ce en collaboration avec des paysagistes professionnels.