La naissance de l’agrivoltaïsme et son évolution à travers le temps

20 août 2024
Agrivoltaïsme dynamique Ferme agrisolaire
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Agrivoltaïsme, solar sharing, agri-PV, agriphotovoltaïsme, ferme agrisolaire et agrivoltaïque sont autant de termes désignant un système de production alliant une activité principale de nature agricole et une activité secondaire de production d’énergie électrique d’origine solaire. Cette multitude de noms témoigne de l’émergence d’une pratique relativement nouvelle mais aussi d’une appropriation mondiale de l’agrivoltaïsme. Ce court article se propose de remonter jusqu’à la raison d’être historique de l’agrivoltaïsme, de s’intéresser aux évolutions de ce modèle dans le temps et de réaliser un gros plan sur le modèle agrivoltaïque français actuel.
Sommaire

La raison d’être historique de l’agrivoltaïsme

L’agrivoltaïsme est de ces innovations qui participent à redéfinir les limites du développement humain. En effet, l’on a longtemps destiné aux terres agricoles une fonction alimentaire exclusive et pensé cette activité en vase clos.

Cependant, la concurrence d’emploi grandissante des terres agricoles liée à l’accroissement du nombre de projets énergétiques sur ces mêmes espaces, a amené au début des années 1980 à réexaminer la façon dont ils peuvent être utilisés. Les Allemands Adolf Goetzberger et Armin Zastrow ont les premiers ouvert la voie en émettant l’idée de combiner sur un même espace une activité agricole avec une production d’énergie d’origine solaire. Comme souvent, les contraintes obligent à se réinventer et à modifier la façon dont nous appréhendons les ressources.

Dès les années 1980, l’idée de faire coexister deux activités fut de surcroît portée par le constat opportun que la quantité de lumière nécessaire à la pousse des cultures est inefficiente au-delà d’un certain seuil. En clair, seule une partie de la lumière émise durant la journée est captée et employée par les cultures pour leur processus de croissance.

Naissance et évolution de l'agrivoltaïsme

Les balbutiements et la montée en puissance de l’agrivoltaïsme

Le concept d’agrivoltaïsme n’a pas rencontré un succès pratique immédiat. L’idée a trouvé sa concrétisation 25 ans après son apparition, au départ sous la forme d’expériences à petite échelle. Inaugurant l’ère des installations agrivoltaïques, le Japon se lance en premier dans une phase expérimentale en 2004. Sensiblement la même période en Europe, des initiatives sur serre sont développées. L’année 2007 voit les premiers projets grandeur nature faire leur apparition sur le continent européen en Italie et en Autriche.

Des projets agrivoltaïques grandeur nature ont aujourd’hui fleuri sur l’ensemble des continents. Chaque région du monde a su développer des projets adaptés aux espèces qui y sont cultivables ou liés à une activité d’élevage. L’engouement pour ces projets est telle que certains pays comme la France ont souhaité mieux encadrer les pratiques à l’échelle nationale.

La consécration de l’agrivoltaïsme en France

Une pratique gagne en légitimité lorsque le législateur lui donne une définition et qu’un cadre légal d’exercice est constitué.  Depuis la récente loi du 10 mars 2023, l’agrivoltaïsme est désormais encadré par le droit français et s’inscrit dans l’objectif national d’accélération des énergies renouvelables. Originellement envisagé comme un moyen pour résoudre les conflits d’usages des sols, l’agrivoltaïsme fait aujourd’hui partie de la palette de solutions permettant de répondre aux enjeux énergétique et climatique qui sont au centre des préoccupations du politique et du public.

Au-delà des considérations d’intérêt général, l’approche française de l’agrivoltaïsme demeure avant tout portée sur l’intérêt des exploitants agricoles. Tout d’abord, l’installation de panneaux sur la parcelle agricole doit impérativement concourir au maintien ou au développement d’une production agricole. Ensuite, ces mêmes installations ont nécessairement pour effet, de façon alternative ou cumulative, d’améliorer le potentiel et l’impact agronomiques, de favoriser l’adaptation au changement climatique, de mieux se protéger face aux aléas, voire d’améliorer le bien-être animal. Enfin, un projet agrivoltaïque ne saurait atteindre les bénéfices préalablement cités, doit être réversible et permettre à l’activité agricole de rester l’activité principale.

La consécration de l’agrivoltaïsme en France s’est lestée de nombreuses règles qui enserrent l’activité. Des critères qui exonèrent les projets agrivoltaïques de l’artificialisation des sols jusqu’à l’obligation de mettre en place une zone témoin, une myriade de règles conditionne désormais le développement de tels projets.

Conclusion

Bien que le principe de l’agrivoltaïsme se soit lentement démocratisé et diffusé à travers la planète ces dernières décennies, ce domaine demeure relativement jeune. Pourtant, la France a d’ores et déjà bâti un cadre normatif relativement étoffé et opaque. C’est pourquoi SAMSOLAR accompagne chaque exploitant partenaire vers la réussite des projets agrivoltaïques tout en leur fournissant des conseils personnalisés.

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