Projet agrivoltaïque : quels sont les critères qui œuvrent au choix d’implantation ?

22 avril 2025
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Le choix du site d’implantation d’un projet agrivoltaïque et la définition de ses caractéristiques dépendent d’une myriade de facteurs. Cet article vise à retracer le cheminement et à regrouper les contraintes qui bordent le développement d’une ferme agrisolaire.

La contrainte préalable du raccordement au réseau électrique

La réussite de tout projet d’implantation de panneaux solaires tient d’abord à sa distance raisonnable avec un poste source de raccordement électrique. Le coût du raccordement est un facteur déterminant qui conditionne d’emblée la réalisation d’un projet. Ainsi, il est avantageux pour un développeur de sélectionner des sites relativement proches d’un poste source. Inversement, les projets qui en sont éloignés, ont un coût de développement plus important. Seule variable d’atténuation, plus la puissance d’un projet est importante, plus il est possible d’amortir le coût de raccordement de manière acceptable et donc d’étendre la distance de raccordement dans une certaine mesure.

La capacité du poste source où est injectée l’électricité doit aussi être prise en compte dès le départ. Si elle est insuffisante au regard de la production d’énergie prévue, les installations de raccordement ne seront pas à même de satisfaire l’ajout d’une puissance électrique supplémentaire.  Dans le cadre de la transition énergétique et de la montée en puissance des énergies renouvelables, l’Etat a confié depuis 2010 à la société RTE le soin d’élaborer des Schémas régionaux de raccordement au réseau des énergies renouvelables (S3REnR). Ces schémas visent globalement à prévoir une augmentation des capacités d’accueil des énergies renouvelables en optimisant les investissements nécessaires sur le réseau, à anticiper des créations et renforcements de réseau pour faciliter l’accueil des énergies renouvelables et à mutualiser des coûts pour favoriser l’émergence d’installations d’énergie renouvelable dans des zones où les coûts de raccordement eussent été trop importants pour un seul porteur de projet.

La recherche d’un site potentiel de développement du projet agrivoltaïque

La recherche d’un site potentiel de développement d’un projet agrivoltaïque procède d’une méthodologie bien définie. En effet dans le cadre de sa réflexion sur le choix du foncier, un porteur de projet doit rechercher les sites potentiels en s’attachant à privilégier les terrains dits dégradés ou artificialisés. Parmi ceux-là, on compte les friches industrielles, les anciennes carrières, les anciennes décharges, les sites pollués, les délaissés routiers, les zones soumises à aléa technologique voire les plans d’eau artificialisés.

Généralement, la zone de prospection des terrains potentiels est limitée à un périmètre de 10 kilomètres autour du site du projet pressenti et circonscrite au périmètre de l’intercommunalité à laquelle la commune appartient.

L’analyse des autres sites potentiels intègre un critère de comparabilité, c’est-à-dire que seuls les terrains de taille analogue peuvent valablement être mis en regard. De manière illustrative, si le site d’étude retenu fait 40 hectares, un site dégradé ou artificialisé de 2 hectares ne saurait représenter une alternative sérieuse au regard de l’écart significatif de surface.

Enfin, le porteur de projet se doit de justifier des conditions défavorables de mise en œuvre du projet sur ces sites alternatifs. Par exemple et sans être exhaustif, un site ne semble pas propice lorsqu’un programme de réhabilitation végétale est en cours ou que la nature a repris ses droits ou bien lorsque le site fait déjà l’objet d’un projet photovoltaïque.

Les différentes variantes d’implantation

Lorsque le choix du site d’implantation est acté, le porteur de projet agrivoltaïque édite différentes variantes d’implantation qui prennent en compte les contraintes rencontrées sur le site sélectionné.  Ainsi, l’implantation finale est définie de manière itérative et résulte d’un processus d’étude intégrant de multiples dimensions.

L’implantation finale d’un projet agrivoltaïque prend en compte les éventuels enjeux écologiques et paysagers, l’existence de servitudes, les besoins relatifs à la conduite agricole de l’exploitant ou encore le respect des contraintes du territoire comme l’existence d’une charte agrivoltaïque. En outre, une ferme agrisolaire répond nécessairement aux conditions fixées par le décret du 08 avril 2024 relatif au développement de l’agrivoltaïsme et aux conditions d’implantation des installations photovoltaïques sur des terrains agricoles, naturels ou forestiers, dont la lettre limite notamment le taux de couverture des installations à 40% ou encore fixe les surfaces qui ne sont plus exploitables à 10%.

Par ailleurs, le choix de l’implantation peut être discuté avec les autorités locales lors des exercices de concertation et en particulier au moment de la tenue du comité de projet. A titre illustratif, les élus ont la possibilité de suggérer un retrait de panneaux à un endroit spécifique où l’enjeu paysager leur apparaît nécessaire.

Conclusion

L’implantation de panneaux solaires répond notamment à la contrainte du raccordement, à un comparatif entre plusieurs sites potentiels et à la prise en compte de contraintes propres au site retenu. Chez SAMSOLAR nous concentrons l’expertise qui permet de déterminer la viabilité d’un site potentiel d’implantation et vous accompagnons dans le développement d’un projet agrivoltaïque sur vos parcelles. Alors pourquoi ne pas nous rejoindre ? 

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